vendredi 8 décembre 2006

Vague à l'âme

Dans mon port intérieur, tu as largué les amarres de l'histoire où nous nous étions embarqués.


mardi 5 décembre 2006

Les Enfants du paradis

LE PETIT BAPTISTE. Bonjour, Madame.
Flash sur Garance, étonnée, puis reprise sur l’enfant en plan rapproché. Puis contrechamp en fonction du dialogue.
LE PETIT BAPTISTE, avec gentillesse, simplicité et aucune gêne. J’ai une commission à vous faire. Je suis venu vous dire que nous vivons très heureux tous les trois, maman, papa et moi.
GARANCE, effrondrée. Et c’est ton père qui t’a envoyé me dire cela ?
LE PETIT BAPTISTE. Non, c’est maman. Mais maman, papa et moi, c’est pareil !
Plan rapproché de Garance, muette, et retour sur l’enfant.
LE PETIT BAPTISTE. C’est vrai ce que maman a dit !
GARANCE, sur elle, triste. Qu’est-ce qu’elle a dit ?
LE PETIT BAPTISTE, sur lui. Que vous étiez belle ! (Il lui sourit.) Quand je serai grand, je me marierai, et alors, c’est une comme vous que je prendrai…, ou comme maman. S’il y en a, bien sûr !
Plan américain de Garance de profil. Elle tend la main au petit Baptiste qui entre à droite, s’approche d’elle et met la main dans la sienne.
GARANCE. Tu es un très gentil petit garçon.
LE PETIT BAPTISTE, poursuivant son idée. Vous êtes mariée, vous ?
GARANCE. Non.
LE PETIT BAPTISTE. Alors, vous n’avez pas de petit garçon ?
GARANCE. Non, je n’ai pas de petit garçon.
LE PETIT BAPTISTE, plus grave. T’es toute seule, alors ?
GARANCE, de plus en plus triste, caresse avec une grande douceur les cheveux du petit Baptiste. (On entend les trois coups du brigadier annonçant que le rideau va se lever.)
GARANCE. Oui, je suis toute seule…

Le Déjeuner d'huîtres

Fugace rémanence d'un souvenir d'enfance.